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Date de création : 23.12.2011
Dernière mise à jour : 21.11.2016
9 articles


PHILO TERMINALE

Publié le 18/09/2016 à 23:34 par martinmassi Tags : démocratie état liberte langage science conscience raison intelligence

SITUATION D’APPRENTISSAGE N°1

L’HOMME ET LE MONDE

  1. Eléments de planification

    1. Contenus de formation

      1. Compétences

  • Compétence transversale n°1 : Exploiter l’information disponible

  • Compétence transversale n°2 : Résoudre une situation problème

  • Compétence transversale n°3 : Exercer sa pensée critique

  • Compétence transversale n°6 : Travailler en coopération

  • Compétence transversale n°8 : communiquer de façon précise et appropriée

  • Compétence transdisciplinaire n°1 : Affirmer son identité personnelle et culturelle dans un monde en constante évolution

  • Compétence transdisciplinaire n°2 : Agir individuellement et collectivement dans le respect mutuel et l’ouverture d’esprit

  • Compétence transdisciplinaire n°3 : se préparer à intégrer la vie professionnelle dans une perspective de réalisation de soi et d’insertion dans la société.

  • Compétence transdisciplinaire n°5 : Agir en harmonie avec l’environnement dans une perspective de développement durable.

  • Compétence disciplinaire n°1 : s’approprier l’esprit philosophique, un esprit soucieux de vérité et d’objectivité.

  1. Capacités

  • Conceptualiser

  • Problématiser

  • Argumenter

  1. Les connaissances notionnelles

    Conscience, inconscient, liberté et responsabilité ; raison et intelligence ; travail, mondialisation et paix ; langage et communication ; l’existence, Dieu et la religion ; éthique et politique ; démocratie et droits de l’homme.

  2. Les connaissances techniques

    Dissertation ou commentaire

 Supports :

  • Environnement socioculturel

  • Manuels de philosophie

  • Documents de référence suggérés :

  • Dictionnaire philosophique

  • République, Platon

  • Lois, Platon

  • Cratyle, Platon

  • Ethique à Nicomaque, Aristote

  • Discours de la méthode, René DESCARTES

  • Méditations métaphysiques, René DESCARTES

  • Du Contrat social, Jean-Jacques ROUSSEAU

  • L’Esprit des Lois, MONTESQUIEU

  • Critique de la raison pratique, Emmanuel Kant

  • Fondements de la métaphysique des mœurs, Emmanuel Kant

  • Par delà le bien et le mal, Friedrich Nietzsche

  • Généalogie de la morale, Friedrich Nietzsche

  • L’existentialisme est un humanisme, Jean-Paul SARTRE

  • De la médiocrité à l’excellence de N’JOH Mouelle

  • Et si l’Afrique refusait le développement, Axel Kabou

  • La dimension culturelle du développement, Paul-Marc Henry et Basile KOSSOU

  • Histoire de Dieu, Karen Armstrong

  • Le monde de Sophie, Jootein Gaardner

  1.  Stratégies

    Travail individuel ou en groupe

Durée

4h * 17 semaines = 68h

Critères d’évaluation

Pertinence, correction et cohérence, originalité, propreté, niveau de langue.


 

  1. Mise en situation

Activité 1 : Exprimer sa perception sur l’homme et le monde

Texte

« Qu’est-ce que l’homme ? La physiologie étudie son corps, la psychologie étudie son âme, la sociologie l’étudie comme être social. L’homme est pour nous un produit de la nature : nous le connaissons comme nous connaissons d’autres êtres vivants. Il est aussi un produit de l’histoire que nous étudions en soumettant la tradition à un examen critique, en cherchant à comprendre le sens que les hommes ont donné à leurs actes et à leurs pensées, en expliquant les événements par des motifs, des situations, des données naturelles. Les sciences humaines ont apporté toutes sortes de connaissances ; mais non celle de l’homme dans sa totalité. La question qui se pose, c’est de savoir s’il est en général possible de se faire une idée exhaustive de l’homme au moyen de ce qu’on peut savoir de lui ; ou bien, si l’homme au moyen de ce qu’on peut savoir de lui ; ou bien, si l’homme est, au-delà de ce savoir, quelque chose de plus : une liberté qui échappe à toute connaissance objective, mais qui lui reste pourtant comme une réalité indestructible ».

Karl Jaspers : Introduction à la philosophie, Plon, Paris, 1965, p. 65

Tâche

Lis le texte, réponds aux questions de la consigne et à partir de la synthèse des réponses rédige une introduction générale à la SA n°1. Dans cette introduction mets en évidence le caractère multidimensionnel de l’homme et les problèmes que pose sa connaissance !

 

Durée : 2h

Consigne

  1. De quoi parle le texte ? (thème)

  2. L’homme a plusieurs dimensions. Lesquelles ?

  3. Quelles sont les différentes sciences qui étudient l’homme ? Dis l’objet de chacune d’elles !

  4. Quelle est la science qui étudie l’homme dans sa totalité ?

  5. Qu’est-ce qui en l’homme échappe à l’étude des sciences ?

  6. Pourquoi la connaissance de l’homme est-elle difficile ?

Synthèse des Résultats

  1. Le texte parle de l’homme.

  2. Les différentes dimensions de l’homme sont : sa dimension corporelle, biologique, naturelle « (le corps), cf. le biologiste français Jean Rostand. Dans son ouvrage Peut-on modifier l’Homme, écrivait « l’homme est un animal, un animal comme les autres », sa dimension sociale, culturelle, historique « (société), sa dimension psychique, métaphysique (âme, esprit).

  3. La biologie étudie le corps, la sociologie et l’historiographie étudient l’homme en tant qu’être social, la psychologie et la métaphysique s’intéressent à l’âme et à l’esprit de l’homme.

  4. Aucune n’étudie l’homme dans sa totalité.

  5. L’homme a une faculté qui échappe radicalement à toute science : sa liberté

  6. La connaissance de l’homme est difficile parce qu’il est à la fois corps et esprit. Il est pluridimensionnel, de ce fait il reste insaisissable. Il jouit aussi d’une faculté qui le laisse insondable : sa liberté.

Activité 2 Introduction générale

Support : Résultats de l’activité 1

Tâche : Exploite les résultats de l’activité 1 pour rédiger une introduction à la SA n°1

Consigne

  1. Rappelle-toi la méthodologie de l’introduction !

  2. Pour l’idée générale, tu peux partir de la différence entre les présocratiques et Socrate au sujet de l’objet de la philosophie.

  3. A partir de la synthèse de l’activité précédente, annonce le sujet et dégage la problématique.

Durée : 2h

Synthèse des résultats

Introduction

Les présocratiques, préoccupés par l’explication de la genèse de l’univers, focalisait essentiellement leur attention sur le cosmos pensant y découvrir l’élément premier à partir duquel est issu tout le reste. La pluralité de leurs opinions semblait rendre l’activité philosophique illusoire. Socrate voulant sortir la philosophie de cette impasse, propose à ses contemporains de tourner plutôt leur regard sur l’homme et non sur le cosmos. Dès lors, la philosophie est devenue anthropocentrique. Mais qu’est-ce que l’homme ? Peut-on avoir une connaissance exhaustive de lui ? Est-il Produit de la nature ou de l’histoire ? Ces facultés le rendent-ils différents des autres êtres du cosmos ?

 

Exercice : L’homme a-t-il une nature ou est-il une histoire ?

Devant un sujet la première attitude à tenir est de chercher d’abord à clarifier les différents concepts. Ici, il faudra absolument expliquer les termes homme, nature et histoire et montrer en quoi l’homme a une nature et en quoi l’homme est une histoire.

L’homme est un être vivant ayant en commun beaucoup de choses avec les autres êtres vivants. Mais sa spécificité ou sa différence avec les autres êtres vivants est qu’il est doté de différentes facultés dont une le caractérise de façon particulière : la raison.

La nature vient du latin natus (nacere) qui signifie naître. La nature est donc ce qui est reçu à la naissance. La nature est donnée indépendamment de l’effort de l’homme. Ainsi elle s’oppose à l’histoire qui est un fait construit par l’homme. L’homme historique naît, grandit et meurt. Et au cours de son parcours terrestre, il acquiert de nouvelles dispositions en s’insérant dans une culture donnée. Ses facultés lui permettent de se souvenir du passé pour construire le présent et projeter l’avenir.

L’homme de nature s’oppose donc à l’homme de l’histoire.

Le sujet ainsi posé ne nous demande pas de rester seulement à ce niveau de l’opposition entre l’homme de nature et l’homme de l’histoire mais de montrer en quoi l’homme est à la fois une donnée de la nature et un fait de l’histoire.

 

(Devoir de maison : qu’est-ce qu’une faculté ? Cherchez la définition des concepts suivants ; conscience, inconscient, liberté, raison, intelligence, imagination, mémoire.)

  1. Réalisation

Activité 1 : Conscience, liberté et responsabilité

Séquence 1 Conscience, inconscient ; liberté et responsabilité

Séquence 1.1 Conscience : définitions et généralités

  • Eléments de planification

  • Contenu de formation

  • Capacités visées

  • Conceptualiser

  • Problématiser

  • Argumenter

  • Connaissances notionnelles

    Conscience, liberté et responsabilité

  • Connaissance technique

    Initiation à la méthode de commentaire

  • Stratégies

    Travail individuel, travail en groupe

  • Durée 4h

  • Support Texte d’appui

« La conscience est le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, qui se met en demeure de décider et de se juger ». Ce mouvement intérieur est dans toute pensée ; car celui qui ne dit pas finalement : « Que dois-je penser ? » ne peut être dit penser. La conscience est toujours implicitement morale ; et l’immoralité consiste toujours à ne point vouloir penser qu’on pense, et à ajourner le jugement intérieur. On nomme bien inconscients ceux qui ne se posent aucune question d’eux-mêmes à eux-mêmes. Ce qui n’exclut pas les opinions sur les opinions et tous les savoir-faire, auxquels il manque la réflexion, c’est-à-dire le recul en soi-même qui permet de se connaître et de se juger ; et cela est proprement la conscience.

Rousseau disait bien que la conscience ne se trompe jamais, pourvu qu’on l’interroge. Exemple : ai-je été lâche en telle circonstance ? Je le saurai si je veux y regarder. Ai-je été juste en tel arrangement ? Je n’ai qu’à m’interroger ; mais j’aime mieux m’en rapporter à d’autres ».

Alain, Définitions

Tâche

Lire attentivement le texte pour comprendre la notion de la conscience afin de répondre aux questions de la consigne.

Consigne

  1. Quelle est la définition de la conscience chez Alain ?

  2. Donne d’autres définitions de la conscience ?

  3. Quelle est la place de la conscience dans la formation et l’affirmation de la personnalité ?

Synthèse des résultats

1&2 Définitions

La conscience est un mot formé du préfixe latin cum=avec et scientia qui veut dire savoir, connaissance. Donc étymologiquement la conscience est un savoir porté avec soi ou partagé avec autrui. Nous avons deux sortes de conscience : la conscience psychologique et la conscience morale.

La conscience morale suppose l’existence préalable de la conscience psychologique. André LALANDE définit la conscience psychologique comme : l’  « intuition plus ou moins complète, plus ou moins claire qu’a l’esprit de ses états et de ses actes » (Vocabulaire technique et critique de la philosophie).

La conscience morale est cette faculté que l’homme a pour porter des jugements sur ses actes, de dire si un acte est bon ou mauvais. Dans la définition de la conscience de Alain nous retrouvons les deux sortes de conscience. Pour lui : « la conscience est le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, qui se met en demeure de décider et de se juger ».

Rousseau dans son livre Emile ou de l’éducation, ne reconnaît que la conscience morale : « conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu ; c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions ». La conscience est reconnue chez lui comme une lumière intérieure qui éclaire l’homme et qui fait de lui ce qu’il est : un être différent des choses et des autres animaux.

Nous pouvons maintenant parler des différents degrés ou niveaux de conscience.

  • Différents degrés ou niveaux de conscience

La conscience varie de degré en degré, elle est dite immédiate ou spontanée quand elle est dépourvue de réflexion. Elle est naïve, illusoire susceptible d’erreur. La conscience est dite réfléchie quand l’esprit revient sur sa connaissance première en la mettant en doute pour parvenir à une certitude, une vérité indubitable (Cf Descartes qui à l’issue du doute méthodique parvient au principe de sa philosophie, « cogito ergo sum = je pense donc je suis ».

Les différentes sortes de conscience que nous avons vues peuvent avoir certains caractères. Ainsi la conscience peut être intentionnelle, ou sélective ou encore synthétique.

  • Les caractères de la conscience

La conscience est dite intentionnelle selon Husserl parce que « toute conscience est conscience de quelque chose ». L’intention est l’application de l’esprit à un objet de connaissance. Ensuite le contenu même de pensée auquel l’esprit s’applique. « Chaque fois que je pense, je pense à quelque chose » disait Husserl. Dans la même ligne Jean-Paul Sartre à son tour affirme qu’ « un autre moi est indispensable à l’existence de ma conscience comme conscience de soi ». C’est l’autre qui me révèle qui je suis.

Cette ouverture au monde et à soi est-elle suffisante pour que nous ayons conscience de tout ce que nous posons comme acte, de tous nos gestes et mouvements. Pour Henri Bergson, la conscience est sélective « toute conscience signifie choix ». Elle s’applique à tout ce qui échappe à l’habitude.